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Le blog de Serge Métier

Elevage d'alaskan Husky. Randonnée en chien de traineau en laponie suèdoise. Le long de la plus grande piste de suède : la Kungsleden

Les Norrland Husky à Drevdagen

Publié le 26 Février 2010 par Serge Métier

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6 février 2010

 

Départ à 3 heures de Gueudecourt. Beau temps. Nous sommes fortement chargés. C'est un véritable convoi cette année. 9 chiens et Birdy notre petit Jack Russel. Nous arrivons au 1er bateau vers 13 heures. Il y a eu beaucoup de travaux entre Osnabrück et Hambourg. Heureusement pas de bouchon.  Nous passons la douane suédoise aux alentours de 17h30, et nous arrivons à Göteborg vers 20 heures, juste après notre passage au Mac Do. C'est une route plus courte que d'habitude car en général nous faisons presque 100 km de plus pour atteindre Jönköping. Il faut dire que demain, nous n'avons plus que 600 km à faire, c'est à dire à peine 8 heures de route. Aussi, nous pouvons prendre un hôtel plus près.

 

7 février 2010

 

Départ à 6 heures, direction Oslo. Personne sur la route. Autoroute limitée à 100 km/h. Beaucoup de travaux encore une fois. 3 péages à passer à 25 couronnes puis nous passons une sorte de col à 800 mètres d'altitude et nous repassons la douane suédoise pour arriver peu après à drevdagen à 14 heures. Parfait. Il fait plus ou moins beau. - 3 degrés. Nous découvrons les lieux et je cherche après la maison de Dominique notre correspondant local. En fait, c'est une femme, et elle parle français. Je pensais avoir affaire à un homme et je me suis embarrassé à communiquer avec elle depuis des mois par internet en anglais inutilement.  Bon accueil. Nous nous installons dans le chalet et il y fait froid. Nous peinons à le réchauffer en faisant un feu dans le poêle à bois. J'installe les chiens dans un chenil spécialement aménagé pour les mushers. En effet, ce site est particulièrement prisé par les conducteurs de traineau de toutes nations. Il y a un réseau de pistes impensable ici. Il y a en a pour tous les goûts sauf pour les mushers de sprint sur courte distance car les premières boucles font 19 km. Comme il fait encore jour, je monte mon traineau et attèle 7 chiens afin de m'élancer sur la piste avec Pierrick pour un aller retour de 17 km. Nous revenons à la frontale. C'est génial car c'est la première fois depuis 12 ans que je viens en suède que je peux faire du traineau le lendemain de mon départ de France. Il faut dire que la route était vraiment courte par rapport à d'habitude et c'est un véritable luxe.

 

8 février 2010

 

-7 degrés, légère neige. J'ai laissé dormir les chiens dans le petit chenil laissé par le propriétaire. Seuls 3 chiens ne peuvent pas aller. Je vais faire des transformations dans les portes pour essayer d'en mettre un supplémentaire. C'est l'heure d'aller faire les courses pour manger. Premièrement, la nourriture des chiens. Je retourne voir Dominique pour lui prendre la nourriture congelée que j'ai demandée ainsi que les croquettes. Je visite en vitesse son chenil. Il ya de nombreux sibériens organisés en chenils séparés pour certains et d'autres à l'attache dehors. Chacun possède une petite niche afin de rester bien au chaud. Puis, nous partons à Idre, la grosse ville locale. 2 petits supermarchés y sont implantés. Les traditionnels Ica et konsum que l'on trouve partout dans le pays. Ils vendent exactement la même chose au même prix mais pourtant, concurrence oblige dès que dans une ville on en trouve un l'autre n'est pas loin. Idre semble être une belle petite cité avec quelques magasins de sport que nous allons visiter par la suite. Retour à drevdagen pour aller voir le loueur de motoneige. C'est lui qui tient le restaurant. Il nous fait un bon prix et une remise de 10 %. C'est bien. Direction maintenant vers les choses sérieuses, les pistes. La motoneige est grosse et Christine a bien du mal de la manœuvrer. A peine démarrés avec nos 8 chiens, nous sommes face à face avec deux attelages dont un de 10 chiens. Pierrick, venus avec moi m'aide à tenir les chiens pour passer à coté. Tout va bien. La piste suit une succession de lac et de bois. Nous sommes à 750 m et nous allons jusqu'à 850m C me semble plat par rapport à Ammarnäs en janvier. Ici, Alain aurait apprécié car ce ne sont que des petites pistes entre les arbres. Parfois nous croisons des refuges qui servent d'aire pour le pique nique. Au loin nous voyons les monts blancs. Ce cimes enneigées sont accessibles, mais pour le moment les chiens n'iront pas jusque là.

Les premiers problèmes arrivent. Diarrhées multiples. Bjorn et Speedy sont les plus touchés. Ils ont du attraper un virus local. Sans doute tous les chiens venus avant nous dans le chenil ont du ramener des microbes.

La nuit tombe. Nous traversons le dernier lac sous la pénombre. Total effectué 25.5 km.

 

9 février

 

-10 degrés. Petite neige. 10 cm de tombé cette nuit. Bjorn semble aller mieux. Je l'ai mis dans un chenil et il reste dans la niche sans sortir. La neige redouble d'intensité dans la matinée. J'essaie de partir en motoneige afin de voir l'état des pistes. J'arrive sur le lac devant la maison et me voilà coincé. Plus aucune trace. Je ne sais pas où aller. Demi tour. Je vais devoir attendre que Dominique parte avec ses chiens afin d'avoir un guide. C'est ce qui arrive à 14 heures. Voilà, c'est enfin l'occasion de partir. J'attelle Vicky pour la première fois et nous partons sans aucune idée où nous allons. En fait au bout de 10 km nous arrivons à un petit village antique, Lekasen. C'est magnifique. Les vieilles maisons en rondin de bois. Ces maisons ont plus que centenaires. Nous continuons encore un peu et faisons demi tour. Nous avons fait assez de kilométres pour Vicky. Elle est vraiment téméraire cette petite chienne. Agée de 9 mois elle vient de faire 23 km.

Petite randonnée pédestre afin de visiter le village. Plusieurs vieilles maisons sont éparpillées. De nouvelles constructions s'entremêlent. Certaines maisons sont vraiment magnifiques. Nous cherchons les mushers résidents ici. Il y en a  partout. Sur une petite surface, nous avons une énorme concentration de chiens de traineau. C'est l'occasion d'une bonne promenade pour Birdy. Je sui bien content car ce soir tous les chiens sont revenus en pleine forme et les ennuis intestinaux de chacun se sont améliorés.

 

 

10 février

 

-31 degrés. Réveil congelant. Je suis bien content que certains de mes chiens aient une niche. C'est plus facile que de rester à la chaine dehors. Le plus fragile reste Bjorn car il a peu de fourrure et résiste moins au froid. Il a le droit à un traitement de faveur. Plus de nourriture, manteau et chenil avec paille. Il fait trop froid pour démarrer la motoneige. Aussi, j'épuise la batterie à force d'essayer, et nous voilà en rade. Aussi, comme il fait un soleil éclatant, je me dis que si je laisse le scooter dégeler à la chaleur des rayons du soleil, j'ai une chance de l'allumer. Aussi, nous retournons à Idre pour visiter les magasins de sport. Nous avons vite fait le tour car à vrai dire il n'y a pas grand chose à voir. Les surfaces commerciales sont petites. Nous prolongeons notre visite en direction d'Idrefjäll, la station de ski voisine. A cet endroit, une vue exceptionnelle nous est offerte. Il faut dire que le temps nous aide. Pas un nuage à l'horizon. Nous voyons les montagnes blanches à l'horizon. Elles passent au dessus de la ligne des arbres en formant des formes de pain de sucre.

A notre retour, impossible de démarrer le scooter. J'ouvre le moteur et je ne trouve pas de batterie. En fait il faut tout démonter pour brancher des câbles. Aussi, je vais demander de l'aide au propriétaire afin d'ouvrir ce capot indémontable car je n'ai pas de clés BTR. Effectivement je n'ai plus qu'à brancher ma deuxième batterie de secours et ça remarche. Le seul problème c'est que le brave mécano a mis quasiment deux heures pour démonter sa batterie et qu'i lest 16 heures. Nous devons partir de nuit alors qu'il a fait si beau aujourd'hui. Tant pis, les photos ce sera pour demain. Florian et Nicolas viennent avec nous. Florian vient faire son premier tour. Nous prenons une mauvaise piste et devons faire demi tour au bout de 15 km. Nous revenons de nuit. Pour aller plus vite, je finis seul sur le traineau. Les chiens prennent le galop. Je suis bien content de les voir courir comme ça. Ca donne vraiment envie de faire des courses de longue distance quand je vois ça.

30 km effectués.

 

11 février

 

-7 degrés. Cette fois ci la motoneige démarre au quart de tour. Aussi, je pars avec Pierrick visiter le village et ses alentours. Je pousse l'accélérateur sur le lac à 90 km h. De belles sensations. La piste que je pensais faire ce matin avec les chiens n'est pas tracée, aussi je ne m'y aventure pas. Nous revenons sur nos pas et partons en direction des maisons à l'ouest du lac. C'est à cet endroit que j'entendais au loin des chiens aboyer. Effectivement nous tombons sur des mushers. Un allemand avec de nombreux sibériens et enfin nous retrouvons nos petits français, amis de plusieurs années. 3 ans de vacances passées en leur compagnie. Ils ont 8 sibériens, et sont très motivés. Nous les retrouverons plus tard.

C'est l'heure maintenant de partir avec les 9 chiens en 2 attelages. Pierrick va enfin faire son baptême avec 3 chiens seul. Christine part devant avec le scooter. Sur le parcours nous croisons un attelage allemand de 14 alaskans. Juste au moment de nous doubler, voilà que ses chiens se battent. Pas de chance pour lui. Au moins les miens ont été sages. Vicky est en super forme jusqu'au bout. Je n'ai fait que 20 km cette fois ci de peur de lui en mettre trop plein la vue. Mais pas de problème pour elle.

Nous partons en voiture en direction de Särna. Nous y voyons un rassemblement de mushers. Environ une dizaine. Quasiment tous avec des malamutes. Ils ont des traineaux modernes perfectionnés très légers. Leur réunion de passe à l'office de tourisme. La ville en elle même n'offre rien de particulier, je préfère largement Idre. Nous y revenons, histoire de faire les soldes. Nous achetons un pantalon de ski pour Christine et un masque de ski pour moi. C'est pratique quand il neige pour ouvrir les yeux sur le traineau.

 

12 février

 

-25 degrés. Beau temps. Idéal pour faire un film. Aussi nous partons tôt. Deux attelages, Nicolas va prendre 2 chiens, Willy et Balto. J'attèle 6 chiens de mon coté. Nous allons essayer de faire une boucle. Le paysage est magnifique. Les rayons du soleil de reflètent sur la poudreuse. On se croirait sur la mer. Nous avançons vite. Cette fois ci, je distance Nicolas. J'ai mis Artic et Snowly en queue, et ils tirent à pleine force. Superbe.

A 9 km du départ, le scooter se mets à fumer, limite de prendre feu. Une grosse fumée noire épaisse sort du moteur. Extinction immédiate. Un liquide vert sort par dessous. Une très grosse fuite. Nous voici bien coincés. Aussi, nous faisons demi tour aux deux attelages et retour à la casse départ avec les chiens et Nicolas. Florian et Christine restent avec le scooter. Je reviens à grande vitesse jusqu'à la maison. Et part prévenir le loueur de motoneige que nous avons un gros problème. Il me répond qu'il ne trouve personne pour venir secourir Christine et Florian, aussi je me propose d'aller les rechercher avec les chiens. Donc, je réattelle tout le monde et Vicky en surplus. Un attelage de 9 chiens. C'est la première fois que je pars seul avec un tel attelage. J'espère ne pas croiser quelqu'un sur la piste. Pour éviter d'avoir à faire demi tour je prends une autre piste et ainsi je fais une boucle. Je ne connais pas la distance. Je pense que ça doit être une rajoute de 2 km. J'arrive au bout de 10 km au croisement où nous avions fait demi tour il y a 2 jours. Cette fois ci, je poursuis en prenant le circuit qui mène au refuge. Je m'aperçois rapidement que la rajoute est largement supérieure à ce que je pensais. 17 km après le départ je ne suis pas encore au deuxième croisement. Je trouve ça très long. Balto nous déclenche des crampes. Je dois le mettre dans le sac à chiens sur le basket du traineau. Il restera là jusqu'à l'arrivée. 20 km du départ, l'endroit où est supposée être Christine est vide. Elle n'est plus là. Je me demande qui a pu l'aider. Il faut donc que je finisse seul jusqu'au bout. Arrivée sur le lac à 2 km de l'arrivée, je l'entrevois  à l'horizon. Elle est bien contente de me voir car elle aussi se demandait bien où j'étais parti. Elle avait même envisagé que j'avais perdu mon attelage sur la route car elle ne pouvait pas savoir que je n'avais pas pris la même piste. Notre propriétaire était venu la remorquer, et tout est rentré dans l'ordre. Balto est sur ses 4 pattes et tous ont reçu une bonne gamelle avec de la viande et croquettes. Total effectué : 45 km.

 

13 février

 

- 25 degrés. Cette fois ci, j'hésite à faire une journée de repos pour les chiens. Je vois qu'ils ont bien la forme, alors je les laisse partir en 8 chiens, avec Pierrick à mes coté. Direction le refuge de montagne. Les premiers kilométres sont difficiles car les muscles des chiens doivent être froids. Au bout de 5 km tout est rentré dans l'ordre et à vrai dire, ils partent vraiment bien. A deux sur le traineau nous allons à 15km heure de moyenne. C'est pas si mal que ça car ils vont conserver cette vitesse jusqu'à l'arrivée sans modification. Nous arrivons rapidement à la fameuse cabane. 4 motoneigistes y sont arrêtés. Nous pénétrons à l'intérieur, histoire de visiter. Il ya une sorte de hall avec une petite cuisine avec un poêle à bois. Et une deuxième pièce avec une table et des bancs, qui peuvent servir de lit au cas échéant. Idéal comme refuge en cas de grosse randonnée. Une quinzaine de motoneigiste vient se rajouter à la fête. Nous poursuivons la boucle. J'aime ce paysage. Au loin nous voyons les cimes des montagnes. Nous ne pouvons pas y aller avec les chiens. Pour ça il faudrait que j'y aille seul sur le traineau. De petites maisons d'alpage sont éparpillées dans la nature. Quelques abris sont aménagés comme aire de pique nique. A quelques kilométres de l'arrivée, je dois mettre quelques bottines aux pattes des chiens. Encore des motoneigistes en face. Ils s'arrêtent à 4 dans un virage à 90 degrés pour me laisser passer. C'est bien gentil mais en fait, ils ne pensent pas qu'un attelage prend toujours la corde dans un virage. Et là, ils m'obligent à faire l'inverse en prenant dans la poudreuse. C'est l'occasion de prendre une grosse gamelle, la tête la première dans la fraiche. Les chiens ne stoppent pas et me voilà allongé, tiré par le traineau. J'arrive à remonter et repartir. Me voici tout blanc. 28.5 Km effectués.

 

14 février

 

- 12 degrés. Plein soleil. Journée de repos pour les chiens. Nous faisons donc un tour de motoneige dans la montagne. Avec Christine et Pierrick nous prenons donc la route en direction des hauts sommets. Avec cette luminosité le paysage s'est transformé. Il fait 0 degrés maintenant. On peut presque dire qu'il fait chaud. Après une douzaine de kilomètres, nous arrivons à un refuge. Comme d'habitude il est doublé par un autre chalet qui sert de réserve à bois. Ainsi, nous pouvons faire du feu dans le poêle à bois pour la nuit si l'idée de venir dormir ici germait en nous. Nous arrivons dans les plateaux sans végétations. Paysage particulier car on se croirait sur une autre planète. Une montagne plus haute que les autres vient dépasser le niveau. Quelques motoneigistes sont en train de pique niquer là au milieu de rien. Il faut dire que le temps s'y prête. Nous arrivons sur un deuxième refuge. Il est habité par 2 suédois qui ont du passer la nuit ici. Ils sont en train d'aller chercher de l'eau dans le ruisseau avoisinant. Sans doute pour déjeuner. Nous poursuivons notre route au milieu d'un paysage féérique. La vue surplombe plusieurs vallées submergées de neige. La boucle mesure 38 km. J'aimerai bien faire ce tour avec les chiens. Après un bref repas, nous allons rendre visite à Catherine Mathis. C'est une des musheuses françaises les plus renommées. Elle vient juste de participer à la femundlopet sur 600 km en Norvège. Une course vraiment difficile.

 

15 février

 

-21 degrés, nuageux. Cette fois ci, nous allons partir avec un attelage de 9 chiens. Je projette de partir sur une nouvelle piste qui part un petit peu dans la montagne blanche. Je ne sais pas combien de kilomètres ça peut faire, aussi je prend Vicky et je verrai bien si elle faiblit, je ferai demi tour. Nous passons le petit village de Lekasen, où nous étions déjà allés. Pis au lieu de prendre la direction du retour à ce niveau, nous partons plein sud. Nous arrivons ainsi sur un plateau immaculé à 900 m d'altitude. A cet endroit nous dominons tous les environs et nous pouvons voir jusqu'à Idrefjäll à 60 km de là. C'est splendide, toutes ces montagnes blanches les unes à coté des autres. Nous arrivons à un refuge. Ici, c'est une véritable invitation à venir dormir tellement c'est beau. C'est une vallée assez encaissée avec une rivière gelée dans le fond avec un petit pont de bois. Comme dans mes rêves. Vicky se comporte à merveille. Elle hurle pour repartir. Aussi, nous bifurquons en épingle à cheveu sur une piste qui va nous ramener à drevdagen. Total effectué : 31.5 km


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16 février

 

-15 degrés. Il neige quelque peu. Nicolas veut partir avec son propre attelage de 2 chiens. Florian veut venir avec moi sur le traineau avec 6 chiens. Vicky reste au repos. Petit tour de 24.5 km avec passage dans le village de Lekasen. Peu de visibilité car il neige en permanence. 2 heures en comptant de très nombreux arrêts, car Christine prend des séquences pour le film. Les chiens vont vraiment bien. De mieux en mieux.


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17 février

 

-12 degrés et neige. Il est tombé environ 5 cm dans la nuit. Les pistes ne sont pas effacées cette fois ci. Aussi, nous allons prendre 2 attelages. Pierrick va avoir 3 chiens. Willy, Norska et Balto. Il va très vite avec eux et doit freiner tout le temps. Avec mes 6 chiens, je ne traîne pas non plus. Christine est devant avec Nicolas pour filmer. Nous faisons la plus petite boucle de Drevdagen en direction de Idre. Je pensais qu'elle faisait dans les 12 km alors qu'elle en mesure 19. Nous partons sous la neige pour avoir à m route un ciel bleu resplendissant et revenir sous la neige. C'est incroyable, le changement de temps ici.

Après midi, visite de Grövelsjön, petite station de ski avoisinante à 60 km. Nous y découvrons de belles maisons en rondins de bois rond. Il n'y en a pas beaucoup en Suède. C'est une spécialité finlandaise. La station est plus petite que celle de Idrefjäll. Seul un pic dominant, sur lequel les sportifs font du ski, est damé. Il neige et la visibilité est réduite, nous rentrons pour aller au resto de drevdagen avec Philippe et Sabrina.

 

18 février

 

-10 degrés, neige. Les pistes sont légèrement effacées et je suppose que sur la montagne ça doit être pire encore. Rien ne peut nous effrayer. Je pars avec Pierrick sur le traineau et 9 chiens. Direction les hauts sommets comme prévus. La vitesse de croisière est rapide. Nous sommes à 18 km heure encore après 10 km. Il va falloir commencer à monter maintenant, nous arrivons aux contreforts montagneux. La piste devient plus étroite. Une fois parvenus au niveau du plateau, Christine n'ose plus avancer car on ne voit plus rien. Tout est blanc et on ne distingue plus aucune forme de piste. Il y a bien les croix rouges qui jalonne le parcours, mais il suffit de s'en écarter d'un mètre pour nous retrouvés coincés avec le scooter enlisé et impossible à bouger. Aussi, je prends la tête avec les chiens. Eux au moins vont retrouver le sol dur des anciennes traces de motoneigistes. Christine n'a plus qu'à me suivre. En effet, ainsi nous parvenons à franchir le col blanc sans encombres. Nous arrivons donc au niveau du refuge à18 km du départ. Mes chiens sont encore bien frais, et j'entends au loin une meute de chiens criants. Je suppose qu'un groupe de musher est venu dormir ici et est en train de prendre son départ. Il me faut absolument aller plus vite qu'eux et les doubler avant qu'il ne démarre car sinon soit que je les prends face à face ou que sinon je sois amené à les doubler et l'un comme l'autre c'est une opération délicate ici dans cette poudreuse où je n'arrive pas à planter l'ancre à neige pour me stopper.


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En fait, ils démarrent juste au moment où j'arrive à leur niveau et sont donc 50 mètres derrière moi. C'est une musher pro avec 3 autres clients. Chacun a 6 chiens. Il me fait signe d'avancer le plus vite possible. Je n'ai qu'à laisser mes chiens courir, de toute façon je vais bien plus vite qu'eux. Je les distance à 1 km de leur croisement. Il nous faut maintenant gravir un autre col dans la poudreuse. On ne voit encore une fois plus de piste. Je prends les devants et les chiens partent un peu en tous sens car on ne voit vraiment plus rien. J'amorce la descente. Je ne peux les freiner et ils partent au galop quand tout à coup, le frein s bloque sur un rocher et stoppe net mon attelage. Mon corps et projeté en avant et passe par dessus la barre de mon traineau, brisant net tout l'ensemble de la structure. Je retombe sur les chiens de queue. Pas de bobos pour personne, mais les chiens repartent. Je m'agrippe à ce qu'il reste du traineau pour éviter leur fuite. Et nous dévalons toute la pente ainsi. A force d'être tiré, mon corps s'enfonce dans la poudreuse et je fais office d'ancre à neige, stoppant ainsi le team. Pierrick vient me rejoindre en courant pour m'aider. Je me relève et repars sur la seconde car les chiens ne s'arrêtent pas. Je me rend à l'évidence le traineau est cassé en deux et il va falloir gérer ça au mieux pour rentrer. Je fini la descente sur 5 km accroupi en me tenant aux montants extérieurs. Nous arrivons enfin sur du plat et je peux planter mon ancre. En vitesse j'évalue les dégâts. Grâce à une petite corde, j'essaie de réparer en vitesse car les chiens tirent sur la corde pour repartir et l'ancre a bien de la peine à tenir. Pourtant, c'est la plus grosse qui existe sur le marché, et je l'ai bien enfoncée. Ma réparation de fortune tient bon, nous repartons. 500 mètres plus loin, voici l'attelage de Hans l'allemand qui arrive. J'ai un mal de chien à freiner sans que tout se brise. Pierrick vient m'aider à tenir les chiens pour laisser passer mon confrère, non sans mal. Mais tout va bien, nous repartons en direction de la maison. 2 h30 au total et nous voici arrivés. Pour faire 38 km, j'estime que nous avons fait une performance. Le traineau est irréparable. Tout est cassé. Heureusement qu'il ne reste plus qu'un seul jour. Demain il me faudra partir avec le petit de sprint. Total effectué : 38 km.


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19 février

 

Lever tôt pour préparer les bagages du retour. Je fais une dernière boucle de 19 km en 1h10 avec 6 chiens. Le petit traineau de sprint n’est pas en bon état non plus. La Handler barre est cassée aussi. Décidément. Nous prenons la route vers 10h, et passons par la Suède au lieur de la Norvège. Il faut en effet normalement repasser chez un vétérinaire pour refaire les vermifuges de tous les chiens si l’on veut circuler dans ce pays. Or, comme je n’ai fait que ceux d’avant partir, je n’ose pas repasser la frontière. Ainsi je suis en règle. La route fait 50 km de plus. A 300 km de l’hôtel, nous devons affronter une véritable tempete de neige avec blizzard. Nous ne voyons rien et nous avançons très lentement. Il nous faut passer de petits cols et la visiblité est parfois nulle et je suis obligé de m’arrêter car je ne vois même plus mon capot à l’avant de l’auto. Nous arrivons péniblement à Göteborg vers 20 heures avec 2 heures de retard. On est en entier.

 

20 février

 

Départ à 5 h, sous la tempete qui n’est pas finie. Certaine voiture sont complètement ensevelies sous la neige. 1m50 de poudreuse les recouvre. La mer est gelée au niveau de l’embarcadère du batreau. Il doit se frayer un chemin dans la glace. C’est la première fois que je vois ça en 12 ans de Suède. Idem au niveau du deuxième bateau à Rodby. Nous arrivons à minuit, bien fatigué mais heureux de notre voyage.

 

 

 

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Montage photo de Drevdagen 2010

Publié le 22 Février 2010 par Serge Métier dans vidéo

 Montage photo  from norrland husky on Vimeo.

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Robert Sorlie en tête à mi course

Publié le 5 Février 2010 par Serge Métier

1265382924000_Robert_i_loypa_3035003708x708r-copie-1.jpg Le très impressionnant Robert Sorlie surnommé le renard d'argent est arrivé premier au check point à mi course sur la femundlopet. Cette course est le championnat mondial de longue distance. S'i lgagne, non seulement il remportera cette course prestigieuse mais en plus il deviendra champion du monde. Dommage qu'il se soit blessé sur la grande odyssée lors de la première étape qu'il aurait pu sans doute monter sur le podium.
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La femundlopet est lancée

Publié le 4 Février 2010 par Serge Métier

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Ca y est la plus grande course du monde ( avec son nombre de participants) vient d'être lancée à Roros en Norvége. J P Pontier et Catherine Mathis, nos deux français se sont élancés en espérant rattraper Robert Sorlie qui dés le 1er check point est déjà premier, suivit de trés prêt par Ketil Reitan.
Dans deux jours je reprend la route du grand nord direction Drevdagen où je pense rencontrer la fameuse musheuse française, Catherine déjà citée.
A bientôt pour de nouvelles aventures.
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