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Le blog de Serge Métier

Elevage d'alaskan Husky. Randonnée en chien de traineau en laponie suèdoise. Le long de la plus grande piste de suède : la Kungsleden

Souvenir d'Ammarnäs

Publié le 20 Mars 2009 par Serge Métier dans vidéo

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Montage photo Umnäs

Publié le 10 Mars 2009 par Serge Métier dans vidéo



Diaporama de photos.
Musique : Serge Métier aidé de Yann Royez
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Récit d'aventure

Publié le 8 Mars 2009 par Serge Métier dans Présentation des chiens

21 février

 

3 heures 30 du matin, départ de Gueudecourt. Beau temps. Nous inaugurons notre nouvelle voiture avec son coffre de toit. Nous sommes particulièrement chargés. Les enfants sont bien excités de prendre la route. Le véhicule est assez puissant pour atteindre les 130 km heure. Ainsi, je vais aussi vite qu'avec la camionnette. Nous faisons un super parcours jusqu'à Jönköping où nous nous arrêtons à l'hôtel. 15 h de route. C'est notre record.

 

22 février

 

Deuxième jour de route. Nous nous réveillons sous 10 cm de nouvelle poudreuse fraiche. Pas de dameuse encore passée. Il est 5 heures et personne ne roule encore. Aussi, nous ne pouvons dépasser les 90 km heure sur l'autoroute. Nous perdons un temps fou par rapport à d'habitude. Déjà, à Stockholm, je suis bien fatigué. Mais, ce n'est que le début de notre peine, car la neige ne cesse de tomber et il vient se rajouter une véritable foule sur la route. Nous sommes cul à cul jusqu'à Sundsvall. 50 km heure de moyenne. C'est le départ en vacances des suédois. Un véritable calvaire. Le GPS de l'auto nous indique de prendre à travers le centre du pays afin d'avoir un raccourci. Je n'ai jamais osé prendre cette direction de peur d'avoir une petite route inaccessible. Mais en fait les 420 derniers kilométres ne seront plus qu'une banalité à coté de la portion Stockholm Sundsvall. Nous arrivons à Minuit, et nous installons les chiens à la stake out. Il ne reste plus qu'à nous installer.

 

23 février

 

La fatigue de la veille n'est pas effacée. Il est 7 h du matin et je sors les chiens de la remorque. Nous avons tous mal partout. Je vais voir Catherine afin d'acheter la nourriture des chiens ainsi que de prendre possession de la motoneige. Kenneth est parti entrainer 16 chiens depuis 2 jours. Il prépare la Finnmarkslopet, la plus grande course européenne. 1000 km de traineau à partir du Cap Nord.

Je me lance sur la piste en scooter avec Pierrick. Je tiens à me rendre compte de l'état de la piste. Après 5 km, je fais demi tour, j'en ai assez vu. Elle est splendide. Presque 1 mètre de neige. Tout est différent par rapport au mois de janvier. Les branches des pins croulent sous le poids de la neige. Par endroit on ne voit même plus l'arbre en dessous des congères. On a l'impression d'avoir des pics de 10 mètres de haut. Je pars donc dans cette poudreuse pour mon demi tour. Bingo, je m'enfonce jusqu'à la terre gelée. Nous voici plantés, et dans l'impossibilité de bouger. Seul le guidon dépasse de la poudreuse. Je creuse avec Pierrick pendant 2 heures pour dégager la machine et enfin repartir. Tâche épuisante, surtout par -5 degrés. Christine, restée au chalet était bien inquiète et allait chercher les secours au moment où nous sommes rentrés.

Aussi, je fais un petit tour en traineau avec Christine. Les 6 chiens de l'équipage tirent follement pour gravir la colline. Le sommet est à 650 m et nous débutons à 350 environ. Mon GPS est très pratique. Artic se remet à boiter. Décidément je n'ai pas de chance avec ce chien. Il va falloir le laisser au repos plusieurs jours.

 

24 Février

 

Cette fois ci, tout le monde est de la partie. Nicolas sur la motoneige avec sa mère, Florian avec moi sur le traineau, et Pierrick sur le petit traineau avec ses 2 chiens. Même parcours que la veille. Toujours - 5 degrés, et nuageux. Au moins, il ne neige plus. Nous apprécions bien mieux la vue magnifique sur les cimes des collines avoisinantes à l'horizon. Au delà de 700 mètres d'altitude, elles ne sont plus recouvertes d'arbres, aussi, totalement blanches, elles paraissent immenses, tel le Mont Blanc au milieu des Alpes, alors qu'elles ne sont qu'à 1300 mètres. C'est une drôle de sensation. Cette fois, un rabot est passé avant nous afin de préparer la piste. Les chiens avancent bien mieux qu'hier. Orvik, mon vieux Sibérien, tirent de tout son saoul. Florian réalise ce jour son plus grand parcours en traineau. Lui qui a toujours eu peur de monter sur les patins. Le voilà ravi.

 

Après un bref repas de boulettes suédoises, nous partons nous ravitailler sur Sorsele, 80 km plus au Nord. C'est là où résident les commerces les plus proches. 1h15 de route. Nous retrouvons là nous veilles habitudes laissées ici l'année passées. On se sent comme chez nous. J'y fais quelques emplettes. Comme j'ai déchiré mes gants en voulant déneiger la motoneige prise dans les neiges, je suis obligé d'en racheter. Pierrick a droit à une petite chapka pour protéger la tête, et Florian un bonnet avec une tête de corsaire gravée dessus. C'est lui qui a choisi. Direction l'Ica, la superette locale. Et là, surprise, nous tombons sur Florence, notre amie française musheuse. Elle vient chaque année en Suède depuis 2002. C'est un hasard incroyable de se rencontrer. Nous sommes bien ravis de lui parler et d'avoir quelques nouvelles. Il ne lui reste plus que 4 chiens attelables. Les autres sont trop vieux et sont restés en France. Au milieu de la conversation, une autre surprise vient à nous, la famille Ginestet. Les autres mushers français venus avec nous l'année passée à Färsjtället. C'est vraiment incroyable de se retrouver là tous ensembles. On aurait voulu le faire exprès qu’on n’y serait pas arrivés. Ils ont repris un chien de plus. Ils sont là depuis 3 semaines et s'apprêtent à partir. Ils ont connus les températures de -35 degrés. Ca fait du bien de pouvoir causer français ici, et surtout parler de chiens.

 

25 février

 

- 8 degrés, beau temps. Ce matin nous prenons du temps pour décider qui va partir et comment. Nicolas prend la direction de 2 chiens. Pierrick monte sur la motoneige. Même parcours que précédemment. Le temps est splendide, c'est l'occasion de faire les plus belles photos possibles. Christine n'hésite pas à mitrailler. C'est l'avantage du numérique car après on peut choisir et sélectionner les 2 ou 3 plus belles. Nicolas aime prendre la pose. J'espère réaliser un  superbe poster pour mettre sur mon lieu de travail. Le retour est laborieux. Willy pour commencer se couche et refuse d'avancer. Bizarre car il semble en forme. J'ai beau l'inspecter, je ne vois rien qui cloche. Aussi, je le charge sur le traineau. 15 minutes plus tard, la forme est revenue. Il repart à l'attelage. 5 minutes plus tard, c'est au tour d'Orvik. Il ne reste plus que 1 kilomètre à faire. Je le charge sur le traineau. L'opération est plus délicate car il ne se laisse pas faire et veut repartir. C'est à l'arrivée que je constate des grosses snowballs sous les coussinets. Il va falloir que je mette des bottines à tout le monde.

 

Nous partons, après le déjeuner visiter le chenil de Kenneth. Erik, son Handler est parti avec des touristes et 40 chiens. Il ne reste qu'une vingtaine plus 8 chiots. 16 chiens de compétition prêts à faire la grande course dans 10 jours. Je réalise qu'il pose à chaque chien un sparadrap autour des poignets et une bottine par dessus afin de préserver les pattes. C'est très long. Quasiment 1 heure à deux avec Catherine. Le traineau est chargé et prêt à démarrer. Direction Ammarnäs. 90 km. Il prévoit de dormir là bas à la gueststuga. Il a ses habitudes. Son départ est impressionnant. Les chiens sont attelés un par un. Pas un cri, pas un saut. Le calme complet. La corde câblée est détendue. Un petit baiser à Catherine avant de partir. Et le voilà lancé à vive allure. Magnifique spectacle. Je le rejoins 10 km plus loin avec ma motoneige. Je profite de filmer le spectacle. C'est magnifique. Voir cet attelage au milieu des sapins couverts de neige, va rester gravé dans ma mémoire à jamais.

 

26 février

 

Les choses deviennent plus sérieuses avec les -21 degrés. Je dois mettre un manteau à Bjorn. En sortant de la remorque il grelotait. Seul Pierrick ose faire du traineau ce matin. Nous partons à deux, direction plein sud. Le soleil est de la partie et le ciel d'un bleu azur rend magnifique le paysage. Nous sommes au milieu des montagnes et nous circulons sur un grand lac gelé. C'est splendide. Les chiens, bottinés, tirent à plein. J'ai remis Artic dans l'équipe, et il a repris du service comme si de rien n'était. Les 7 chiens travaillent à l'unisson. Aujourd’hui c'est séance caméscope. Christine n'est pas fière en motoneige devant nous car nous avons pris hors piste au milieu du lac car nous n'avons pas retrouvé la bonne piste, et comme nous n'arrivons pas à faire demi tour à cause de l'épaisseur de la poudreuse, nous suivons une petite trace de motoneige passée quelques jours auparavant. J'arrive tout de même à m'orienter car je reconnais le site que j'ai déjà parcouru en janvier avec mon frère. C'est vraiment féérique ces sommets blancs enneigés vierges de végétations. Nous faisons une boucle de 14 km.

 

La suite de la journée se passe à Tärnaby, à 60 km de là. La route pour y accéder est totalement verglacée. J'ai du mal avec mes deux seuls pneus hiver à rester en ligne droite sur les routes. Nous nous y sommes pris trop tard et nous n'avions pas réussi à trouver 4 bons pneus. La Blue Vagen est le nom donné à cette route qui sillonne le long du fleuve Umea älven. Nous roulons au milieu des montagnes. Cette zone est vraiment particulière et je pense que c'est l'endroit le plus beau de Suède. Nous faisons quelques achats dans les magasins de sport de Tärnaby. J'ai enfin l'occasion d'acheter une combinaison de motoneige.

 

27 février

 

-25 degrés, c'est notre record de froid pour le moment. Les rayons du soleil vont venir réchauffer l'atmosphère. Ce matin, tout le monde part. Homme et chiens. Nicolas vient avec moi et les 7 chiens et Pierrick pars avec 2 chiens. Florian va sur la motoneige avec sa mère. Même circuit qu'hier. Superbes photos. Nous avons tous apprécié.

 

28 Février

 

-18, on sent la différence. Il fait chaud. D’ailleurs, les enfants n'ont plus peur de sortir. Nous partons ainsi faire un petit tour en motoneige avec Pierrick et Nicolas afin de laisser les chiens au repos une journée. Le temps est couvert et au fur et à mesure que l'on avance, de petits flocons commencent à tomber. Je retrouve la piste du mois de janvier  Nous montons à vive allure et les enfants adorent les bosses, car la motoneige voltige. Nous arrivons sur une zone de pique-nique en pleine nature. Nous y trouvons un thermomètre. -12 degrés. Les flocons tombent légèrement. Nous rebroussons chemin. Je croise la maison que nous aurions du avoir. Cette maison n'était plus louable car les canalisations étaient gelées.

Afin de faire plaisir aux enfants, nous partons à Storuman afin d'avoir le réseau Wifi et profiter d'internet. Pas de chance, pas moyen de trouver un réseau ouvert. Et tous les services d'état sont fermés (office du tourisme, bibliothèque etc.) Retour à la maison.

 

01 Mars

 

Petite tempête de neige avec du vent. Il ne va pas neiger beaucoup mais on risque d'avoir froid à cause de la prise d'air en avançant. -15 degrés. Je vais partir seul avec mes 8 chiens. Seul Orvik reste au point de départ. Le but étant de faire la boucle de 26 km passant par Slussfors. J'ai bottiné tout le monde. Cette fois ci je vais bien voir si Willy va tenir le coup. Les croquettes de Kenneth sont miraculeuses par rapport aux miennes. Très haute digestibilité. Exactement ce qu'il faut pour mes chiens. Moi qui ait toujours des problèmes de diarrhée chaque année avec eux, cette fois ci, je peux bien dire que j'ai une grande réussite. Christine et Pierrick me font la trace en motoneige. Nous allons vite. Infiniment plus vite qu'en janvier. Pourtant la piste est la même. 17 km heure de moyenne. Je suis ravi car j'ai fait un dénivelé de 600 mètres sur tout le trajet. Je retrouve enfin mon attelage comme il ya deux ans. J'ai peut être un problème de nourriture à étudier en rentrant à la maison. Les chiens n'ont jamais été aussi bien qu'aujourd'hui. Ils tiraient à l'unisson jusqu’a l'arrivée. C'est une chose que je n'ai pas vue depuis longtemps. En général, Willy lâche le train à partir de 10 km. Je suis ravi.

 

02 Mars

 

La neige s'est renforcée durant la nuit. Maintenant il neige à plus gros flocons. Il fait -11 degrés. Les enfants ne sont pas volontaires pour aller affronter ce temps là. Nicolas repart se coucher car il est fatigué d'avoir trop joué dans la neige hier. Seul Pierrick vient avec moi sur les patins du traineau. Grosse impression sous les flocons. Nous avons les paupières qui viennent se coller ensembles car les flocons s'accumulent dans les cils. Christine essaie de suivre tant bien que mal la piste. Nous arrivons sur le lac. Patatras, plus de piste. Christine est perdue au milieu de cette étendue blanche. Je la suis en freinant en permanence. Nous faisons du 4 km heure. Nous sommes dans une poudreuse infranchissable. Christine retrouve une vieille trace et la suit pour nous sortir de ce bourbier. De plus les flocons nous fouettent le visage et nous ne voyons rien.

Enfin au bout de 5 km, nous retrouvons la terre ferme, et la fameuse piste perdue. Retour à la maison.

 

Après midi, visite de Dikanäs, joli petit village. La place propose une vieille maison typiquement lapone avec pour toiture une jolie pelouse, recouverte d'une épaisse couche de neige. C'est ce genre d'habitat que l'on retrouvait il y a une centaine d'année sous ces latitudes. Plus loin, nous partons vers la station de ski Kittelfjäll. Nous sommes surpris de voir la queue au tire fesses. C'est une petite station avec uniquement quelques remontées. Le paysage à cet endroit est merveilleux. Nous sommes dans un cirque de montagne. Ce qui est curieux en Suède c'est qu'il n'y a aucun magasin touristique comme on pourrait voir en France. Dans cette station il n'y a même pas de magasin de sport. Ca ressemble un peu à Ammarnäs comme taille de station.

 

Petite soirée en motoneige avec Christine. Nous partons à Homlsträsk. C'est le site où nous aurions du avoir une maison à louer. Malheureusement comme les canalisations ont gelés, nous avons du atterrir à Umnäs. Cette maison n'était pas mal non plus. Elle offre une vue exceptionnelle sur ma montagne. Je suis bien tenté de revenir là l'année prochaine.

 

03 Mars

 

Encore de la neige. - 5 degrés. La journée s'annonçai pas terrible. On est dans la brume. Seul Pierrick veut venir avec nous. Christine a encore plus de mal pour ouvrir la piste. Le vent fait des formations de congères sur toutes les traces laissées par les motoneiges. Moralité, on doit se guider avec les bâtons indicateurs laissés tous les 200 mètres. Les chiens ont de grandes difficultés d'avancer. De plus, nous avons pris la route de la montagne. 400 mètres de dénivelles positif de prévu. A mi parcours, Orvik abandonne la traction. Il faut dire qu'à son âge, c'est déjà bien d'être là. Nous arrivons sur le site de notre demi tour. C'est l'endroit où j'étais allé il y a quelques jours en motoneige avec les enfants. Maintenant, il nous reste la descente. Cette fois ci, c'est Artic qui lâche la prise. Il boite de nouveau de sa patte arrière. Pourtant il a des bottines. Je ne sais ce qu'il a. Aussi, je ne peux pas mettre tout le monde dans mon sac à chiens. Nous allons rentrer à douce allure. Mauvaise journée.

Randonnée à pied pour tout le monde dans Umnäs. Nous y voyons 2 élevages de poneys nordiques. La vue sur la rivière gelée est vraiment magnifique. C'est vraiment beau ce pays.

 

04 Mars

 

Ce matin, nous allons rendre visite à Catherine. Elle et le Handler Éric, vont partir avec 2 touristes allemands faire le tour en traineau dans les montagnes. Elle ne fera que le démarrage avec les chiens, car Eric va faire le tour seul par la suite. Nous nous trouvons au milieu du chenil où tous les chiens sont laissés en liberté. C'est vraiment un autre monde que nous découvrons là. Pas un aboiement, pas un groulement. Tous les chiens vivent en totale harmonie. Il y en a une cinquantaine. 16 sont partis avec Kenneth pour la Norvège faire la course Finnmarkslopet. Il ne reste que les chiens utiles pour les tours avec les touristes. 1 heure est nécessaire pour mettre les bottines aux chiens. Il faut inspecter chaque chien. Ensuite vient la pose des harnais. Les chiens restent pendant ce temps là en liberté dans l'enclos de 1000 m². Viennent ensuite les traîneaux que Éric ramène chargés de tout le matériel nécessaire pour 6 jours de raid. Le sien est vraiment lourd. Les lignes de trait sont en corde creuse rembourrée d'un câble. Tous les chiens sont mis à l'attelage, sans aucun aboiement. Ce n'est qu'au moment de l'ouverture de la porte du chenil, que tous en chœur se mettent à sauter et à crier, prêts à bondir. Un mot de Catherine, et les voilà tous partis. Les touristes ont quelques difficultés de rester sur les patins, mais ils y arrivent tout de même. Nous les voyons au loin s'éloigner sur la rivière.

 

A notre tour maintenant. Il fait -12 degrés, et toujours cette petite neige qui virevolte. Deux attelages. Je laisse Artic qui boite toujours. Florian vient avec moi et Nicolas prend deux chiens. La meute est surexcitée. Je ne les ai jamais vu comme ça. Snowly me mord la main alors que je passe à coté d'elle. Il y a une sale ambiance électrique entre eux. Nous nous élançons sur la rivière. Christine a pris le caméscope pour faire la journée caméra.

1 km plus loin, l'accident. Lopa se jette sur Bjorn, qui la mord en retour à la patte. Gros saignement. Le problème est que mon ancre à neige ne tient pas et que tout le monde tire. Moralité je n'arrive pas à stopper mon attelage. Je demande à Nicolas de rester sagement avec ses deux chiens, pendant que je vais essayer de faire demi tour plus loin dans les arbres. Christine est partie plus loin faire demi tour à la motoneige. Mes chiens sont tellement excités qu'à 3 avec Pierrick, nous n'arrivons qu'à retourner le traineau en emmêlant l'ancre dans le brush Bow à l'avant. Il est écrasé et résiste. J'espère qui='il ne cassera pas. J'avance comme ça avec l'ancre en dessous du traineau sans pouvoir arriver à freiner et stopper la meute. Florian vient à mon secours  et à deux nous démêlons l'histoire. Impossible donc de s'arrêter pour voir l'état de Lopa. Pierrick mets les 2 chiens sur le coté afin de me laisser passer et nous évitons la bagarre générale. Je vois que Lopa ne saigne plus aussi, je n'ai pas le choix de la faire marcher jusqu'à la maison 1 km plus loin. Christine ne revient pas avec le scooter. En fait elle ne sait pas faire demi tour. Elle coincée au beau milieu d'une route verglacée. La chenille dérape sur le verglas et elle ne peut plus bouger. Heureusement qu'une voiture passait par là. Elle a pu demander à un gentil suédois un coup de main pour bouger la machine. J'étais déjà arrivé à la maison avant elle. Lopa heureusement ne présente qu’une blessure superficielle. Mais elle ne pourra plus courir avant 15 jours ou 3 semaines.

 

Nous repartons avec les 6 chiens restants pour finir le film. Cette fois ci plus de demi tour, je fais une boucle. Trop d'émotions pour aujourd'hui !

Sur la route du retour, encore un problème apparait. Catherine arrive avec un attelage de 11 chiens en plein milieu d'une petite piste large de 50 cm. Nous sommes face à face et j'arrive à peine à ralentir les chiens. Je ne sais pas les freiner même avec l'ancre à neige. Christine et Pierrick viennent m'aider pour les stopper de façon à laisser passer cet énorme attelage. Ces chiens à elle sont placides .Ils passent devant nous sans même faire attention à nous. Alors que les miens sont prêts à la bagarre. Enfin, tout c'est bien passé. Pouf, quelle journée.

 

05 Mars

 

Dernière journée. Lopa est presque guérie. Je suis content. - 8 degrés. Nicolas est fin heureux de pouvoir partir avec les 7 chiens. Surtout qu'aujourd'hui ce sera la dernière journée de traineau pour Orvik. Il va prendre sa retraite juste ensuite. Je ne le ferai courir qu'à la maison juste un peu en quad. 11 ans, on pourra dire qu'il a bien participé toute sa vie. Il a fait 1er au championnat mi distance de Belgique en kart et 6 éme au championnat de France sur neige. Je luis dédis donc ce parcours. 26 km de prévus. Christine et Pierrick ouvrent la piste. J'espère qu'il n'y aura plus comme hier 3 élans au milieu du chemin. C'est vraiment impressionnant de voir les arbres croulants sous le poids de la neige. De plus il neige encore. J'aurai préféré un meilleur temps. Nous avons eu tout de même 6 jours de soleil. Nous arrivons à Slussfors. C'est l'occasion de regarder un peu plus sur les boucles dans le village que l'on aurait pu faire. En fait il y a pleins de possibilités là. Bien plus qu'à Umnäs. Après un beau virage sur la gauche, nous attaquons la montagne. 300 mètres à gravir sur 10 kilomètres. Une pente constante. Nous sommes dans les nuages, et tout est blanc autour de nous. Drôle d'atmosphère. Un troll aurait pu apparaitre n'importe où, que je n'aurais était qu'à peine étonné. A notre arrivée, je félicite particulièrement nos 9 compagnons à quatre pattes. Je suis vraiment content de voir qu'ils ont aimé courir pour moi.

 

 

Ce tour est la conclusion de notre périple. Il ne reste plus qu'à tout ranger, puis 48 heures de route avant la France. Courage, il ne reste plus que 11 mois avant de revenir.

 

 

 

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Nous voici rentrés de Laponie

Publié le 8 Mars 2009 par Serge Métier

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